C'est sur ces quelques lignes que commence Final Fantasy VII, le premier épisode
de la série mythique de Square sur PlayStation, et pour beaucoup la référence absolue
en matière de RPG, même 5 ans après sa sortie.
Vendu à près de 7 millions d'exemplaires à travers le monde (pour 30 millions de dollars de budget), ce titre a réellement marqué
les esprits de tous ceux qui y ont joué. Tout, absolument tout dans ce jeu prend une
dimension épique et magique.
L'élément le plus important d'un RPG, le scénario, s'avère ici d'une richesse et d'un
intérêt incroyables. Nous sommes littéralement absorbés dans un autre univers où règne une atmosphère
planante et envoutante. Impossible de décrocher, l'immersion est totale. Lorsqu'on commence le jeu, on est
très loin d'imaginer l'ampleur et la complexité que prendra ce scénario. Passé et présent se mêlent dans la recherche d'une vérité masquée par des souvenirs contradictoires.
L'alternance de phases d'action, de réflexion, et de recherche est par ailleurs merveilleusement
orchestrée, sans parler de tous les à-côtés et des secrets disséminés un peu partout dans
le jeu.
Les autres composantes classiques d'un jeu de rôle bénéficient de la même excellence, que ce soit du
point de vue des musiques enivrantes, du charisme et de la diversité des
personnages, de la réalisation graphique magistrale avec l'apparition de magnifiques décors précalculés et de scènes cinématiques révolutionnaires,
et surtout du système de jeu très abouti, les matérias, qui offre un nombre extraordinaire de combinaisons pour
un intérêt stratégique encore inégalé.
Enfin, Final Fantasy VII réussit également une chose rare : faire ressentir au joueur de fortes
émotions. Les musiques jouent d'ailleurs un rôle très important dans cette réussite.
Dès les premières heures de jeu, nous sommes littéralement dominés et écrasés par le charisme,
la puissance, la cruauté et la folie de Sephiroth, qui font de lui un demi-dieu sans égal. Il faudra pourtant marcher dans ses traces et essayer coûte que coûte de l'arrêter. L'autre
personnage qui réveille notre sensibilité est Aeris, que ses malheurs, sa bonne humeur
et son innocence rendent très attachante, mais dont la mort à la fois injuste et héroïque
a bouleversé des millions de joueurs.
Bref, Final Fantasy VII est réellement une expérience qui se vit, et dont on ne sort pas
indemne. C'est pour ça que lorsqu'on s'essaye à un autre RPG, on ne peut s'empêcher
de le comparer à ce jeu. C'est désormais irréversible, Final Fantasy VII restera
pour très très longtemps une référence indétrônable.
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